Parler de problèmes sexuels reste encore souvent un tabou. Les urologues-sexologues, docteur Henk Elzevier et docteur Melianthe Nicolai consacrent depuis des années leurs recherches à ce sujet. Non seulement le patient peut trouver difficile d’aborder ce sujet, mais beaucoup de médecins n’osent pas aborder le sujet 'sexe'. Alors que nous savons que la vie sexuelle est une partie importante de la qualité de vie d’une personne et qu’une maladie et sa médication peuvent l’influencer.
Comment pouvons-nous aider ces personnes ? Chez quels patients, le risque d’avoir des problèmes à cause de leur médication est le plus élevé ? Que peut faire le pharmacien pour eux ?

Pour pouvoir mener des recherches sur un sujet aussi sensible, les expériences de personnes aux prises avec des problèmes sexuels à cause de leur maladie ou leur médication sont extrêmement essentielles. Le groupe de recherche peut, grâce à sa collaboration avec meamedica, en apprendre beaucoup sur les expériences et les attentes concernant les effets secondaires sexuels des médicaments.

Pourquoi cette recherche est-elle menée avec meamedica ?
Les effets secondaires peuvent être mis en évidence à différents stades. Tout d’abord, pendant les recherches cliniques qui déterminent si un médicament est suffisamment efficace. On demande toujours aux participants à la recherche s’ils ont fait l’expérience d’effets secondaires. C’est la source pour les effets secondaires qui vont être notés sur la notice. Quand un médicament arrive ensuite sur le marché, tous les effets secondaires qui sont signalés, sont surveillés de très près par le fabricant et le Lareb, institut d’évaluation des effets secondaires. Si un effet secondaire signalé est jugé comme sérieux (à savoir : si une hospitalisation est nécessaire) ou est très souvent signalé, alors cet effet secondaire est analysé de plus près et, si nécessaire, ajouté à la notice. Ces dernières années, des effets secondaires sont de plus en plus souvent rassemblés par d’autres sources, comme twitter ou les forums d’expériences. Là où en premier lieu, la qualité de ces sources étaient mises en doute, les experts considèrent ceci de plus en plus souvent comme un complément précieux aux analyses existantes. En outre, on s’attend à ce que les utilisateurs de médicaments partageront plus vite leurs expériences d’effets secondaires sur des sites web comme meamedica / mijnmedicijn.nl plutôt qu’un formulaire officiel de Lareb / ARS - ANSM. Ce qui est naturellement tout à fait relevant concernant des effets secondaires tabou comme les effets secondaires sexuels, qui sont signalés vraisemblablement moins vite au médecin lors d’une recherche clinique, et aussi moins souvent signalés chez Lareb / ARS - ANSM.

Quels médicaments peuvent influencer la vie sexuelle ?
Une équipe de chercheurs du LUMC essaie de déterminer quels médicaments peuvent être responsables d’effets secondaires sexuels. Ils travaillent sur ce sujet entre autres avec meamedica / mijnmedicijn.nl, et les premiers résultats sont présentés lors des ‘Figon Dutch Medicines Days’.

Sujet de l’étude
Un effet secondaire sexuel est seulement de façon exceptionnelle une raison d’hospitalisation. C’est pourquoi, l’équipe a étudié surtout si des effets secondaires sexuels étaient signalés extrêmement fréquemment pour certains médicaments. À cet effet, on a d’abord établi une liste des effets secondaires sexuels, à l’aide des expériences postées par les utilisateurs de meamedica / mijnmedicijn.nl. En 2019, on a demandé en effet à l’aide d’un sondage ce qui était considéré comme ‘effets secondaires sexuels’ par les hommes et par les femmes. Avec cette liste, on a analysé toutes les expériences avec les médicaments depuis 2008.
Ensuite, deux chercheurs ont lu les expériences trouvées pour supprimer les expériences qui ne comportaient vraiment pas d’effet secondaire sexuel. Pour voir si le nombre d’effets secondaires sexuels se produisait extrêmement fréquemment, des odds ratios (OR) ont été calculés. Cette méthode, qui est également utilisée par Lareb, examine si le nombre d’effets secondaires sexuels est plus fréquent que la moyenne de tout le site web.

Signaux pour une prochaine étude
Dans 4% des expériences de médicaments, on a noté un effet secondaire sexuel. Ceci était dans quelques cas (83 expériences, 3,4% de tous les effets secondaires sexuels) noté comme un effet positif.

Un autre grand groupe était celui de la contraception hormonale, où dans 586 expériences un effet secondaire sexuel a été nommé (11,6% de toutes les expériences), 5,6 fois plus souvent qu’en comparaison à d’autres médicaments.

D’autres groupes spécifiques avec relativement beaucoup d’effets secondaires sexuels étaient les remèdes pour l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) et les agonistes GnRH chez les hommes et les inhibiteurs de l’aromatase chez les femmes.

Les femmes postent environ 2 fois plus souvent leurs expériences avec les médicaments que les hommes, mais les hommes notent relativement plus souvent des effets secondaires sexuels dans leurs expériences. Chez les femmes, plus de 70% des effets secondaires concernaient une diminution de l’envie sexuelle, de la libido. Le reste des effets secondaires concernait des problèmes d’orgasmes, de sécheresse vaginale, d’une diminution d’excitation ou de douleur lors des rapports sexuels. Chez les hommes, il s’agit dans presque la moitié des expériences sur une diminution de l’envie / de libido, et dans plus de 30% des expériences également de problèmes d’érection (surtout avec les antidépresseurs et les remèdes pour les maladies cardio-vasculaires). Les problèmes d’éjaculation se retrouvent surtout avec les remèdes pour HBP et les antidépresseurs.
Les groupes de médicaments qui se démarquent dans l’étude, doivent être examinés de plus près dans une étude de suivi pour voir si ces médicaments en effet peuvent causer des effets secondaires sexuels et si les utilisateurs en sont informés (par exemple par la notice).

Plus d’un million d’individus prennent un antidépresseur, alors que pour 30 à 50% d’entre eux cela n’agit pas suffisamment. 

La recherche du bon remède dans le dosage adéquat peut bien prendre des mois. Pendant ce temps, les effets secondaires peuvent être bien souvent sérieusement présents détruisant la confiance en soi-même, dans les médecins et dans le traitement.

Faites alors un test ADN.

Avec un simple prélèvement du mucus de la joue (salive), vous pouvez voir comment votre corps réagit aux médicaments, à l'aide du Personal Medicine Test

La composition de votre ADN permet de voir comment vous allez réagir aux médicaments. Vos gènes ont une influence énorme sur la façon dont un médicament fait de l’effet, se diffuse dans le corps et s’élimine à nouveau.
Ils peuvent ainsi être responsables pour les différences de réaction à un médicament. Vos gènes déterminent si votre corps va éliminer trop lentement, normalement ou trop vite un médicament, ce qui peut entraîner des effets secondaires désagréables ou au contraire aucun effet.
Un test pharmacogénétique montre l’activité des différents enzymes concernés et donne ainsi des informations sur la sorte de médicament qui vous convient et la dose correspondante.

Notre test pharmacogénétique contrôle les gènes suivants : ABCB1, ALDH2, BCHE, COMT, CYP1A2, CYP2B6, CYP2C8, CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6, CYP2D6-enhancer, CYP2E1, CYP3A4, CYP3A5, CYP4F2, DPYD, F2, F5, G6PD, GRIK4, HLA-B*1502, IFNL3, MTHFR, OPRM1, SLCO1B1, TPMT, UGT1A1 et VKORC1.